Les recos culturelles de Chouf

 

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Cher·e vous,

Chouf débarque dans le bureau de Gaze, trottinette électrique d’une main, sac à main Courrèges de l’autre. Un cool déstabilisant, surtout lorsqu’on s’apprête à échanger au sujet de son premier roman, Vie Mort Vie, dans lequel elle se livre si intimement. Dans son récit, son personnage principal, Tin-Hinan, traverse un déracinement d’Alger à Belleville, une enfance où la mort s’immisce petit à petit et plane sur toute sa famille, puis une adolescence mélancolique. Pour écrire ce livre, Chouf s’est enfermée trois mois et l’a rédigé d’une traite. Poétesse à l’origine, DJ aussi, c’est alors un trop-plein de mots et de souvenirs qui devaient jaillir sous une autre forme encore, pour que cette histoire nous appartienne un peu aussi, maintenant. C’est bien la première fois que je tombe sur un chapitre qui porte mon prénom dans un livre. C’est certainement la première fois que je verse des larmes aussi chaudes dans les transports. Sans aucune honte. — Mélissa Chidiac


«BYE BYE TIBÉRIADE»,
LINA SOUALEM (2023)

Lina est une femme brillante et courageuse de porter une œuvre comme celle-ci. Ce n’est pas simple dans notre pays, avec le regard du gouvernement actuel sur la Palestine. J'ai vu Bye Bye Tibériade en avant-première en présence de la mère de la jeune réalisatrice, l’actrice Hiam Abbass. Dans Bye Bye Tibériade, j’ai adoré la mise en avant de la lignée de femmes inspirantes dans laquelle Lina Soualem s’inscrit.


«KIFFE KIFFE DEMAIN»,
FAÏZA GUÈNE (2004)

J’étais très jeune quand j'ai lu Kiffe Kiffe Demain de Faïza Guène et, pour la première fois, je me suis identifiée au personnage principal. Il n’y avait que les univers fantastiques qui faisaient de la place pour les jeunes qui se sentent différent·es. Faïza Guène a insufflé quelque chose de fort, où le personnage de Doria est dans la vraie vie, mais vit sa propre réalité. Je lui ai dédicacé mon livre en écrivant tout simplement “Merci”. C’est grâce à elle qu’un livre comme le mien peut s’écrire.


« SI C'ÉTAIT LE DERNIER »,
DIAM'S (2009)

Quand nous avions si peu de représentations féminines dans le rap, Diam’s est arrivée comme une personnalité immense et indétrônable. Sa carrière, relativement courte, a marqué des générations entières. Si c’était le dernier est une prouesse édifiante, de 10 minutes et 50 secondes seulement. Sans compter les paroles et la mélodie, ce qui grave cette chanson dans la pierre, c’est sa durée. Peut-être qu’on ne pourra plus jamais faire ça, à notre époque où une chanson ne doit pas dépasser 3 minutes, et où 30 secondes sont retenues par les algorithmes.


 
 
 
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