Gaze Letter N°47: Myriam Boulos

 

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Cher·e vous, 
Il y a cette photo, on y voit une femme à moitié nue dans une salle de spectacle dévastée. Elle se cache les seins tendrement, parmi les décombres. Cette oeuvre de la photographe Myriam Boulos, issue de sa série Sexual fantaisies, m'évoque les dimensions infinies de l'identité libanaise. À une heure où on aimerait naïvement clamer "Faites l'amour, pas la guerre", Myriam Boulos nous transporte dans le malheur arabe, celui dans lequel on fait l'amour pendant la guerre. Sa photographie crue, qu'elle associe aux confidences écrites par ses modèles qui lui avouent leurs fantasmes, devient un espace dans lequel une reprise de pouvoir est possible. Son livre, What's Ours (Ce qui est à nous), est une collection pour la postérité. Voyez comment, même dans un théâtre détruit, le spectacle continuera. – Mélissa Chidiac

Dear you,
There's
this photo of a half-naked woman in a ruined theatre. Amongst the rubble, she is tenderly hiding her breasts. From the Sexual Fantasies series by photographer Myriam Boulos, the picture evokes for me the infinite dimensions of Lebanese identity. At a time when we would love to be able to naively proclaim "Make love, not war", Myriam Boulos transports us straight into the heart of the Arab plight, with all the drama of making love during wartime. Her raw photography, which comes with confidences written by her models as they confess their fantasies to her, becomes a space in which it is possible to regain power. Her book, What's Ours, is a collection for posterity. See how, even in a destroyed theatre, the show goes on.— Mélissa Chidiac


"THIS SMELL OF SEX", DANIELLE ARBID (2008)

À une époque où je découvrais mes propres fantasmes et la place de la sexualité dans ma vie, je suis tombée sur ce film de Danielle Arbid. Le film est tellement honnête et intime qu'il ressemble aux conversations que j'avais avec mes amis. C'est sans aucun doute l'une des références de mon projet Sexual fantasies !

I stumbled on Danielle Arbid’s movie at a time where I was discovering my own sexual fantasies and figuring out the place sex and sexuality would have in my own life. The film is so honest and intimate, it felt like the conversations I was having with friends at the time. It is definitely one of the references for my project Sexual Fantasies! 


"THE BALLAD OF SEXUAL DEPENDENCY", NAN GOLDIN (1985)

J'ai reçu ce livre alors que je découvrais encore la photographie. Le travail de Nan Goldin me parle à bien des niveaux : l'intersection entre l'intime et le politique, la coexistence du texte et des images dans son récit, et son activisme face au génocide en cours en Palestine.

I was given this book when I was still discovering photography. Nan Goldin’s work speaks to me on so many levels: the intersectionality between the intimate and the political, the coexistence of text and images in her storytelling, and her activism in the face of the ongoing genocide in Palestine.


"I'D RATHER GO BLIND", ETTA JAMES (1968)

Cette chanson est une pure émotion, et c'est ce qui me caractérise le plus. Les émotions transmises par Etta James sont si fortes qu'elles en deviennent presque politiques.

This song is pure emotion, which is also what I am mostly made of. The emotions conveyed by Etta James are so strong they're almost political.

 

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Clarence Edgard-Rosa