Les recos culturelles de Pia-Paulina Guilmoth

 

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Cher·e vous,

Pia-Paulina Guilmoth capture, avec la précision d’un microscope, les milliers de fils qui composent une toile d’araignée. Suspendue aux doigts de différentes personnes, cette toile fragile raconte les liens qui unissent la photographe américaine à sa famille choisie. Avec Flowers Drink the River (2024), le livre sensible et envoûtant qu’elle réalise durant sa transition de genre, elle rassemble ses paysages sombres, où chaque élément semble chargé de symbolique et scintille à la lumière. Nous lui avions consacré un portfolio dans le neuvième numéro de Gaze, accompagné d’une interview émouvante dans laquelle elle comparait la lenteur de son processus artistique à celle de sa transition. « Patience », nous dit-elle, en se parlant aussi à elle-même. Si la beauté était instantanée, elle perdrait sans doute ce qui la rend précieuse : le temps nécessaire pour la tisser jusqu’à ce qu’elle prenne forme. Et ce qui était fragile devient alors indestructible.— Mélissa Chidiac


«BUT I'M A CHEERLEADER», JAMIE BABBIT (2000)

Ce film est incroyable. Il est tellement kitsch et hilarant. Il raconte l'histoire d'une adolescente envoyée en thérapie de conversion par ses parents qui la soupçonnent d'être lesbienne, et qui tombe amoureuse d'une fille au sein de ce bootcamp un peu délirant. Le fait que la réalisatrice soit lesbienne est forcément un plus. Je suis constamment à la recherche de films queer réalisés par des personnes queer.


«A FOREST FIRE BETWEEN US», TEE A. CORINNE (2024)

Je ne collectionne ni n'achète de livres de photographie, mais j'ai fait une exception pour celui-ci. L'éditrice, Charlotte Flint, a passé au peigne fin cette archive très importante des Feminist Photography Ovulars, un collectif de femmes photographes co-fondé par Corinne en Oregon, dans les années 1970. Ce livre est indispensable à l'histoire lesbienne. J'adore voir des artistes appartenant aux communautés qu'elles photographient et qui s'en soucient profondément. C'est tout ce que je veux voir désormais.


«III INNOCENCE»,
GALLHAMMER (2007)


J'ai grandi en écoutant du black metal. J'étais en colère et traumatisée. Quand j'ai découvert Gallhammer au lycée, mon monde entier a changé. C'est un groupe japonais composé uniquement de femmes. Une bouffée d'air frais dans une scène qui, à l'époque, semblait dominée par les hommes. Cet album sonnait si bien dans les haut-parleurs explosés de ma Chevy S10 qui sillonnait les routes secondaires du New Hampshire. J'étais dévastée quand j'étais jeune et que j'ai appris que la plupart de mes groupes de black metal préférés étaient composés de fascistes et d'hommes minables, et je me souviens avoir été tellement heureuse de trouver un groupe qui n'avait rien de tout cela. 

 

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