Gaze Letter N°75: Lalla Rami
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Cher·e vous,
Quand on interroge les invitées de cette newsletter sur les références culturelles qui les ont construites, on accède souvent à des histoires fondatrices. À 12 ans, Lalla Rami tenait un blog sur Harry Potter. Comme beaucoup, elle avait trouvé refuge dans un univers où la magie lui ouvrait des portes. Jusqu’au jour où l’autrice de sa saga préférée a commencé à investir ses royalties dans sa transphobie. Quand les icônes qui nous ont façonné·es nous déçoivent, voire nous trahissent, il faut en trouver d’autres. À 25 ans, Lalla Rami est devenue l’un de ces modèles. Artiste complète et icône trans, elle mêle rap, chaâbi et pop pour donner corps à toutes les facettes de son identité. Ses influences, comme ses recommandations culturelles que vous allez découvrir dans cette newsletter, sont plurielles, hybrides, sans compromis. C’est aussi cette liberté que nous explorerons ce soir avec elle dans un épisode de Jins, "Amours queer, au-delà des étiquettes", imaginé avec Gaze et la complicité de Hinge (et disponible dans quelques jours sur toutes les plateformes de podcast !). Elle nous rappelle que l’imaginaire queer ouvre des horizons véritablement magiques. — Mélissa Chidiac et Clarence Edgard-Rosa
«VIE MORT VIE», CHOUF (2025)
Si je devais recommander un livre ce serait Vie Mort Vie, le premier roman de Chouf qui vient de sortir chez Tumulte Éditions. La poésie ne permet peut être pas de tout guérir ni à toutes les cicatrices de se refermer - parfois bien au contraire - mais c’est le meilleur antiseptique selon moi pour empêcher l’infection. Mettre des strass sur ses pansements. Empêcher les traumas de se reproduire, d'impacter nos relations ou au moins, être plus préparée·e à gérer les violences de la vie humaine. C’est un peu comme une armure émotionnelle. Chouf le fait avec brio et c’est très inspirant.
«POSE», STEVEN CANALS, BRAD FALCHUK, RYAN MURPHY (2022)
Une série, sans hésiter, Pose. Elle est attribuée à un trio de réalisateurs, mais Janet Mock - qui est une femme trans productrice de la série - a écrit la majorité des épisodes et en a réalisé six. Je pense sincèrement que c'est ce qui fait son succès. La pluralité et la complexité des personnages me bouleverse, tout comme leur capacité à se relever et briller tout en affrontant un monde qui ne veut pas qu'elles existent. Quand j’étais au lycée, elles m'ont inspirée à affronter à mon tour les violences dans lesquelles j’ai grandi.
«PARIS IS BURNING», JENNIE LIVINGSTON (1991)
Je dirais tout d’abord Paris is Burning de Jennie Livingston, puis la saga Matrix des sœurs Wachowski qui m’a profondément marquée mais aussi Rock the Casbah de Laïla Marrakchi et Papicha de Mounia Meddour. Le dénominateur commun à tous ces films est qu'ils défendent un féminisme intersectionnel avec des réflexions profondes sur ce qui nous rassemble, mais aussi ce qui nous divise en tant que femmes dans un système raciste, classiste, patriarcal et capitaliste.
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