Gaze Letter N°72: Phoebe Hadjimarkos Clarke
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Cher·e vous,
Il y a des écritures qui vous happent dès les premiers mots. Qui vous invitent à vous engouffrer dans un univers, même si vous devinez que là-bas, tout sera étrange et peut-être un peu dangereux. La première fois que j’ai lu Phoebe Hadjimarkos Clarke, j’ai eu cette sensation : celle d’un sortilège. Aliène, puis Tabor : deux romans mystiques et queer, traversés de rêves. Pour le 10e numéro de Gaze, on a voulu essayer quelque chose de nouveau : une fiction à plusieurs voix, chaque autrice prenant la suite de la précédente. Pour la toute première nouvelle de cette série, je voulais une plume qui ouvre des brèches : j’ai tout de suite pensé à Phoebe. Sa nouvelle inédite, Désarmer, est à lire dans notre nouveau numéro. Et pour patienter si vous ne l'avez pas encore lue, Phoebe nous a confié ses reco culturelles. A savourer comme une potion magique. — Clarence Edgard-Rosa
HILDEGARDE DE BINGEN
Elle est une artiste totale, voyante, mystique et guérisseuse du XIIe siècle. En plus d'avoir écrit des livres de philosophie qu'elle a elle-même illustrés de façon assez dingue, elle a aussi écrit de la musique très contemplative, que j'aime beaucoup écouter pour écrire. J'adore la musique médiévale car elle permet une plongée dans une façon d'exister dans le monde qui nous est complètement étrangère.
«UNORTHODOX», ANNA WINGER & ALEXA KAROLINSKI (2020)
Une mini-série sur le coming-out bi d'une femme qui se considérait jusque ici comme lesbienne, avec tout l'inconfort que ça suppose. Les personnages bis ne sont pas nombreux en fiction, et c'est encore plus rare que la biphobie (intégrée, de la part des milieux lesbiens et/ou de la part des hétéros) soit abordées d'une façon aussi sérieuse et riche. Dans Tabor, mon premier roman, une femme plutôt lesbienne tombe amoureuse d'un homme cis, c'était important pour moi de faire exister la bi/pansexualité comme une orientation légitime et complexe, et non comme un simple égarement.
«LES HAUTS DE HURLEVENT», ANDREA ARNOLD (2011)
Je trouve le travail d'Andrea Arnold extrêmement puissant, visuellement et émotionnellement. Ses films sont intelligents et sensibles et explorent la vie dans toute son ambivalence. J'ai particulièrement adoré son adaptation des Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë, qui est un livre que j'adore par ailleurs. Dans le film, la place qu'Andrea Arndol fait à la cruauté, à la réelle noirceur, est bouleversante.
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